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Vendredi Saint, en Alsace Karfreitag....

1204506453.jpgCe vendredi, la définition du jour en alsacien (allemand) est : Jour de chagrin, "Kummer Freitag", Karfreitag en allemand ancien. Les chrétiens sont en deuil et pleurent la mort de Christ. Jour de repantence et de silence ce jour était pour les luthériens d'Alsace la plus importante date de l'année "liturgique". Les protestants voyaient en ce jour la nécessité de se faire pardonner leurs fautes et se repentir. Les catholiques eux séparaient même la journée en matin de "culte" et en après-midi vespéral de "chemin de croix" - à la neuvième heure bibliquement.

Je me souviens des vendredis après-midi quand le "Stabat Mater" résonnait tristement dans l'église de mon village.... C'était très émouvant et solennel. Dans les cultes évangéliques on lisait aussi l'Evangile de la Passion..: là je me souviens de cérémonies vraiment prenantes et aidant à expliquer véritablement ce qui se passait.

Quand mon papa était lecteur, cela me traversait littéralement la peau quand les mots souvent attendus : "Tout est accompli", étaient presque criés dans le choeur de l'église. C'était pareil quand sa voix dominante sortait de l'ensemble de la chorale et que assis sur nos petits bancs d'église je la distinguais sans aucune difficulté.

Nous vivions vraiment ces "cultes". Une fois le culte du matin terminé, presque sans bruit nous rentrions à la maison dans un profond respect de ce qui se passait et attendions midi pour manger du poisson.... Le "Chemin de croix" était totalement "vécu" et "ressenti" par tous ceux qui y assistaient...

Les églises protestantes ou catholiques étaient nues de décorations, de dorures, les objets du culte étaient mis à l'abri du regard... on chantait les cantiques "a capella" et l'humeur était naturellement triste.

Vous comprendrez aisément comment mon oecuménisme naturel est né, j'ai été confronté aux deux visions fraternelles de façon totalement entière et encore aujourd'hui ce n'est pas que je n'ai pas choisi la voie, mais il m'est difficile de tirer un trait sur cet "ensemble". En tous cas les paroles de ce jour sont simples à retenir : "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils pour que ceux qui croient en lui soient sauvés et connaissent la vie éternelle."

Merci d'avoir passé ici et je vous dis : à Dimanche !

Commentaires

  • Exactement, "j'ai été confronté aux deux visions fraternelles de façon totalement entière et encore aujourd'hui ce n'est pas que je n'ai pas choisi la voie, mais il m'est difficile de tirer un trait sur cet "ensemble".
    Si tu rajoutes les juifs [notre fille à Jérusalem ce jour], la France est un pays laïque, à un autre extrême, Ben Laden pense que les moqueries sur Mahomet sont plus graves que la mort de femmes ou d'enfants.
    D'autres questions se posent, les choix sont "hyper"difficiles!
    Je vais revenir, néanmoins...
    BonneS Fêtes.

  • En relisant tes mots mon ami, je ne peux que penser que cela ne fait qu'un an et que cela reste assez identique sauf que l'on a appris cette semaine que les évangélistes protestants sont devenus très gênants en Algérie par exemple..; l'oecuménisme n'a pas vraiment évolué et cela me fait très mal au coeur, mais ça tu le sais... au culte de ce matin l'église n'était pourtant pas moins vide... ce qui d'un autre côté est encourageant... bonne soirée encore !

  • Moi aussi je suis émue de relire tout cela et je partage.
    Tu devrais laisser ce lien sur Remarquable ou sur FB.

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